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Le site de l’embouchure du Rizzanese, allant de la plage de Portigliolo au cap Laurosu est habité par une espèce endémique de Corse et de Sardaigne, la Buglosse crépue (19,Anchusa crispa Viv.) extrêmement rare dans les deux îles. Cette plante appartenant à la famille de la bourrache, pousse sur le sable des plages et des dunes et se trouve dangereusement menacée du fait d’un piétinement exagéré, notamment en période estivale.
Le Conservatoire des Espaces Naturels de Corse (19,groupement spécialisé de l’association) est devenu le gestionnaire des sites où la plante est localisée. Il mène des suivis et des actions de gestion afin de préserver cette plante sur la plage de Portigliolo, mais aussi de Campitellu, Cappicciolo, Cala Piscona, Cannella et Favone.
C’est cette action, menée depuis dix ans, que Gilles Faggio et Valérie Bosc voulaient présenter aux membres de l’association qui avaient bravé les intempéries pour cette sortie de février.
Ainsi nous apprîmes que les terrains concernés sont situés sur domaine public maritime, ainsi que sur les propriété du Conservatoire du Littoral et de la commune de Belvedere-Campomoro avec lesquels le Conservatoire des Espaces Naturels a conclu des conventions de gestion.
Le froid et le vent glacial qui sévissaient sur les dunes a arrêté le pas décidé du groupe qui n’eut d’autre alternative que de s’abriter, sans même pouvoir admirer cette plante, il est vrai peu spectaculaire mais devenue tellement rare de nos jours.
Pour nous consoler de n’avoir pu discerner la Buglosse crépue dans son milieu, on porta à notre connaissance que, dans le cadre de l’opération « chantiers d’automne » organisée en France à l’initiative de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels, le Conservatoire des Espaces Naturels de Corse nous invitait à venir participer à une journée de travail sur le terrain, prévue pour le 21 novembre .
L’action sera basée sur le retrait de l'ancienne clôture agricole à l'embouchure du Rizzanese tandis qu’une nouvelle clôture sera réalisée par une entreprise dans le cadre du contrat Natura 2000.
Un pique nique improvisé sous le hangar de l’aérodrome de Tavaria fut bien accueilli par les courageux participants pour le moins transis, d’autant qu’il fut suivi de son cortège habituel de succulents gâteaux.