Conservatoire d'espaces naturels de Corse

patrimoine naturel et culturel de la Corse

Enjeux écologiques

La tortue de Floride se reproduit aujourd'hui en Corse. Cela pose-t-il un problème ?

 

 

La tortue de Floride a peut-être un lien avec la régression de la Cistude d’Europe, dans les zones où elles vivent ensemble.

Photo: Marie-Paule Savelli.

A droite : Trachémyde à tempes rouges. A gauche : Cistude d'Europe.

 

En effet, elle apparaît comme plus compétitive car elle est plus grande, a une reproduction plus précoce, des œufs plus gros, des jeunes plus lourds et des populations plus denses que celles de la Cistude. De plus, son régime alimentaire est plus varié, avec une part de végétaux plus importante.

 

 

ET CE N’EST PAS TOUT !

Des études scientifiques menées en milieu semi-naturel tendent à montrer que la tortue de Floride domine la Cistude en ce qui concerne l’accès et l’occupation des sites dits « de bain de soleil » ou « solariums* »,  engendrant de graves conséquences pour la Cistude (perte de poids, augmentation des maladies, etc.).

Une autre étude actuellement en cours a déjà permis de mettre en évidence le transfert de parasites entre les espèces de tortues introduites et les espèces locales.

Ainsi, la tortue de Floride représente un DANGER, notamment pour la Cistude d'Europe avec qui elle partage le milieu de vie.

 


La tortue de Floride, une espèce invasive ?


Au-delà de son incidence possible sur la Cistude d'Europe, la tortue de Floride est considérée aujourd'hui comme une des 100 espèces exotiques possédant les plus fortes potentialités invasives. 

On considère une espèce comme invasive lorsqu’elle se naturalise*dans son milieu d’introduction puis s’y propage et atteint de telles densités qu'elle menace à terme son environnement et les autres espèces qui y vivent.

 

De plus, il faut savoir que :

« les invasions biologiques sont décrites à l’heure actuelle comme la seconde cause majeure de la diminution de la biodiversité, après la destruction de l’habitat », et devant la pollution et la surexploitation des milieux par l'espèce humaine.